Bonjour
Il n'a pas encore été cité dans ce sujet : "Les somnambules" de Christopher Clark, qui explique dans le détail les origines de la Grande guerre, les intérêts des différents acteurs, et relate la crise de 1914 en détails.
http://editions.flammarion.com/Albums_Detail.cfm?ID=44988&levelCode=sciencesD'abord parce que l'auteur est anglo-saxon et que j'ai un faible pour eux - ça change du franco-francisme (
) de certains historiens français.
Ensuite parce que c'est une vraie somme, très complet, touffu, peut-être un peu trop d'ailleurs car il y a beaucoup d'éléments à suivre. Mais c'est la situation qui veut ça.
La crise qui commence avec l'ultimatum austro-hongrois à la Serbie et aboutit à la guerre, est complexe, avec de multiples acteurs, des non-dits, des décisions unilatérales logiques mais dangereuses, sans compter le facteur temps qui me paraît essentiel à cette époque. Ce n'est pas parce qu'une décision est prise qu'elle est immédiatement appliquée et connue - pas encore d'Internet ni de portables, l'info passe par des vecteurs qui mettent des heures à s’exécuter.
En tout cas, sans être un spécialiste de la période (la "marche" à la Grande Guerre), j'ai trouvé le fond passionnant. Comment on part d'une nouvelle crise balkanique (il y avait déjà eu 2 guerre précédemment) pour aboutir, par un effet boule de neige, à la guerre générale.
Avec en vedette une Serbie dont la vocation semble être de "pourrir" la vie de ses voisins
. Ce pourrait d'ailleurs être un reproche, cette description pas franchement positive des Serbes, mais je n'ai pas les connaissances suffisantes pour en juger.
Un reproche sur les dernières pages. J'ai voulu vérifier l'enchaînement exact qui abouti à la guerre entre la France et l'Allemagne, dans quel ordre, qui réagit à quoi : ce n'est pas expliqué clairement - alors qu'il me semble que c'est l'une des étapes majeures de la crise.
L'auteur, de mon point de vue, se penche trop sur l'entrée en guerre de l'Angleterre aux dépends des autres pays. Comme quoi, si les historiens français font du franco-francisme (
), les anglo-saxons font pareil