Sublime Porte a écrit :
Les gaulois était dispersés en tribus, il fallait qu'ils s'unissent pour former un Etat (royaume, confédération, empire, république...) alors qu'en face les romains étaient unis sous une république. De plus les Romains avaient une armée disciplinée et qui avait des tactiques militaires, les soldats avait des grades... alors que les Gaulois avaient des chefs de tribu. C'était un problème d'organisation chez les Gaulois.
Bon résumé de la vision classique (et pas forcément fausse du sujet).
J'ai lu il y a longtemps une théorie qui complétait cette thèse sans l'annuler (je ne sais plus si c'est Goudineau ou un autre). En gros la société gauloise du Ier siècle était très liée à la Méditerrannée romaine (via la "provincia" et Marseille) ce qui lui donnait un sentiment assez précis de son sous-développement culturel, économique et militaire - et ce faisant avait un impact très dépressif sur les notables qui savaient que la victoire était peu probable alors même que l'intégration au "système" républicain avait finalement pas mal d'avantages.
Rappelez vous Cicéron : des notables allobroges sont mêlés à la conjuration de Catilina. C'est dire si les tribus gauloises connaissaient bien la République !
De plus, il existait depuis le IIè siècle au moins (et bien avant dans le Midi) des liens commerciaux étroits entre certaines tribus gauloises (Eduens en particulier) et l'économie gréco-romaine dont la prospérité était bien connue en Gaule et pouvait être séduisante.
Situation très différente en Germanie (et peut-être aussi en Bretagne) où les indigènes étaient beaucoup plus arriérés, connaissaient mal la civilisation méditerranéenne, avaient plus confiance en eux mêmes et étaient moins séduits par le "Roman way of life".
Il y a aussi une autre théorie dont j'ai lu des idées jadis mais que je connais moins bien : les tribus gauloises auraient été en crise politique et sociale à l'époque. Disparition des régimes monarchiques, mise en place de régimes oligarchiques avec des opposition entre nobles et druides, entre traditionnalistes (portés sur la guerre) et modernistes (portés sur le commerce)... bref un chaos qui les aurait affaiblies.