Narduccio a écrit :
La musique accessible, c'était celle qui passait à la radio, donc la musique de variété française : Piaf, Brassens, Brel, .... Les "yéyés" étaient cantonnés à quelques plages horaires bien particulières... et c'était tout. La musique était basée sur les textes et les harmonies. Dans les bals, on écoutait de la musique de "danse", fox-trot, tango, valse, un peu de samba et de musiques latines, ...
Tout à fait et en plus il y avait très peu de radios et encore moins d'émission de télé. Ce qui limitait encore les possibilités. Les yéyés ont tout de même créé ou fortement développé une industrie française toute puissante : Barclay, Polydor France, RCA France... Qui a pu contrôler la diffusion sur ces canaux limités : Europe1, Radio Luxembourg, les variétés de Guy Lux. Puis contrôler les radios libres peu de temps après leur autorisation.
Claude François a compris l'intérêt financier de créer son propre label, son magazine mais il ne pouvait pas créer de radio ou de chaine de télévision.
C'est bien une spécificité française qui a produit ces résultats très formatés.
Narduccio a écrit :
A l'époque, peu d'auto-radios et la plupart sont en Grandes ondes, donc une qualité pas vraiment top. Dans les booms des tourne-disques ou des mange-disques de qualités variables. Certains usaient les vinyles au bout de quelques dizaines d'écoutes ... Bref, pour écouter certaines musiques, c'était en fin de soirée ou avec des postes bricolés qui parfois captaient plus de parasites que de musique. Je ne me rapelle plus que chanteur des années 70 avait raconté qu'il s'était fait un max d'argent de poche en trafiquant des disques qu'il achetait à Berlin durant son service militaire. Il achetait les disques aux GI's et les revendaient à Paris en faisant un petit bénéfice au passage
Pour les amateurs de musique il était possible effectivement de commander des imports ou de s'informer par des fanzines.
Cela a tout de même permis d'avoir de la musique intéressante : on a parlé de Ange, on pourrait ajouter Magma, Lenny Escudero, Thiéfaine, les Béruriers Noirs, ...
Faute de diffusion on ne peut pas parler de musique populaire et pourtant certains de cette liste n'étaient pas inaccessibles.
Pour ce faire une petite idée du milieu de la musique actuel :
http://www.telerama.fr/radio/la-musique-a-la-radio-bonjour-business,87932.php on retrouve quelques vieilles pratiques.
HS: Chuck Berry vient de mourir