nico86 a écrit :
Barbetorte a écrit :
Alors l'éditeur tombe peut-être lui aussi dans le cliché parce qu'en quatrième de couverture de
La place des bonnes : La domesticité féminine à Paris en 1900 on lit :
Citer :
Elles balaient, font la cuisine, montent les seaux de charbon, vident les cuvettes et frottent l'argenterie, du matin jusqu'au soir. Elles n'ont point de vie à elles. Car ce sont les bonnes. Mais d'elles, on exige plus encore que l'accomplissement des tâches ménagères. Il faut qu'elles soient le dévouement incarné. Car elles sont les servantes.
Et si ce livre s'emploie, en détaillant leurs conditions de travail et d'existence, en décrivant les mentalités dans lesquelles elles étouffent, à dire quelle place est assignée aux bonnes par la moralité bourgeoise à la Belle Epoque, c'est dans le but d'exorciser le fantôme de la servante, qui hante encore la plupart des femmes d'aujourd'hui, lorsqu'elles rentrent à la maison.
Une quatrième de couverture ne suffit pas à résumer toute la richesse d'un livre...si je vous dis cela c'est parce que j'ai lu plusieurs livres sur la domesticité et en particulier celui ci.
Pour revenir à ce sujet, je pense que l'éclairement que nous fait Downton Abbey, même si cela se déroule en Angleterre, explique très bien la situation. Pour résumer rapidement :
Les domestiques sont respectés : ils visent au bon fonctionnement de la maison, ce qui est très important pour l'honneur et le prestige de la famille. Le majordome est à l'oeuvre de tout, en dessous de lui il y a la suppléante. On peut avoir aussi des valets de pied, etc... qui serviront en salle.
Concernant les "
bonnes", ici ça viserait les femmes de chambre, peut-être les cuisinières. Elles n'ont pas autorisations, et c'est assez mal considéré, de travailler et de se présenter devant les personnes. Elles doivent faire leur travail avant le réveil et pendant leur absence. De ce fait, on peut avoir un certain regard : malgré le respect qui se porte à ce travail, qui est en déclin après la 1GM et le changement des mentalités, il est quand même déshonorant et mal vu de voir les domestiques.
Après, je peux me tromper complètement car entre France et Angleterre, une mer nous sépare ; mais je pense sincèrement que ces personnes là sont quand même respectées, mais évidemment ce n'est pas le genre de métier le plus prestigieux.