Sir Peter a écrit :
Si ,de toute évidence les langues d'une grande majorité des peuples sont parentes, c'est bien que ces peuples ont du partager bien davantage, avant que, sous l'effet d'un certain isolement elles ne se diversifient, à moins que cet "indo européen" primitif n'ait été qu'une sorte de" lingua franca" qui se soit propagée à partir d'un foyer central, mais sous quelle contrainte ou obligation ?
On ne nie pas que les langues sont plus ou moins apparentées, mais de nombreux spécialistes s'étonnent qu'un peuple que l'on cherche depuis environ 150 ans ne semble avoir aucune existence archéologique. Rien ne colle vraiment. Alors on a 2 choix, continuer à
croire à l'existence d'un peuple indo-européen, ou étudier d'autres hypothèses. Je constate juste que de plus en plus de scientifiques s'engagent dans la seconde solution. Je constate aussi que les tenants de la première solution ne sont pas capables de se remettre en cause et qu'ils rabâchent sans cesse les mêmes arguments... Or, ceux-ci ne leur ont pas permis de trouver une réponse.
Plusieurs spécialistes de la proto-histoire sont capables de raconter l'histoire du peuplement de l'Europe, or aucun de ces schémas ne colle avec les thèses indo-européennes. Donc, soit ils ont tous tort, soit ...
Ensuite, pour la thèse présentée par Tolan, il y a quelque chose qui m'étonne. Admettons que les pré-campaniformes soient originaires d'Europe Centrale. On sait que les premières manifestations du Campaniforme sont originaire d'Espagne, et avec un certain usage de matériaux que l'on trouve présents en Afrique du Nord. Donc, il faudrait imaginer que les pré-campaniformes auraient traversé une partie de l'Europe sans laisser de traces archéologiquement identifiables pour prendre la place des peuples qui sont attestés en Espagne (et qui présentent déjà quelques traits campaniformes)...
Pourquoi pas. Mais, la réponse est peut-être dans le post de Tolan :
Tolan a écrit :
L'archéologie s'occupe de la propagation des idées et des cultures, sans se soucier si c'est par migration ou par acculturation.
La génétique ne s'occupe que des migrations, sans se soucier des cultures.
En fait, il faudrait le formuler autrement, la génétique s'occupe des migrations, aussi bien celles
des peuples que celles
des personnes.
Je vais vous donner un exemple récent pour bien vous montrer la différence. Je vis en Alsace, je suis de nationalité française. Mes parents sont italiens. Je participe à la vie de ma région. Je cuisine des plats alsaciens. Je sais aussi faire de bonnes pizzas, pourtant, je ne suis aucunement responsable du fait que l'on mange des pizzas en Alsace (en fait, çà c'est du a des entreprises américaines qui ont déclinée la version américaine d'un plat italien). Si un tas de choses le veulent, dans quelques milliers d'années on trouvera des traces génétiques de moi et ma famille en Alsace, ou en France. Mais, la culture alsacienne suivra son petit bonhomme de chemin...