Skipp a écrit :
(exemple avec les juifs ashkénazes de type européen, les juifs sépharades de type maghrébens, les juifs d'Afrique noire qui sont noirs, les juifs éthiopiens qui sont de type éthiopiens, les juifs chinois qui étaient (ou sont ?) jaunes aux yeux bridés, etc...).
Ouh là, ça, c'est beaucoup plus tendancieux ! Les juifs chinois, par exemple, n'ont pas le moindre ancêtre sémite, selon les études génétiques, et pareil pour les Ethiopiens. C'est par acculturation, donc, et on peut en déduire qu'il y a eu des échanges à un moment donné entre deux peuples. "Juif" (ou chrétien, ou musulman, ou bouddhiste, ou peu importe quoi) ne répond ni à des critères géographiques (même s'il y a un point culturel d'origine), ni à des critères ethniques spécifiques.
Quant aux populations endogames qui ont finit par disparaître, ce n'est pas tout à fait vrai. J'éviterai le sujet des Amérindiens, parce que plus la recherche avance, plus l'archéologie prouve que c'est plus complexe que ça en a l'air. Mais il y a des îles, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, par exemple, où les populations sont restées isolées pendant des milliers et des milliers d'années et ont donc été contraintes de pratiquer l'endogamie avec un fort taux de consanguinité. Pourtant, ces populations ont survécu jusqu'à nos jours et elles ne sont pas plus dégénérées que le reste du monde. En fait, la consanguinité n'est pas un problème, une fois que la nature a fait le ménage et éliminé tous les individus porteurs de gènes défectueux (ce qui peut prendre un certain temps).
Effectivement, la généalogie, c'est sur le papier uniquement. Et même sur le papier, on tombe parfois sur des choses... en fouinant dans les papiers d'une cour de justice, j'ai mis la main sur une sombre histoire de nouveau-né probablement tué à la naissance en 1650. Toute la population locale s'est empressée de dénoncer une veuve du village qui menait une vie... hum... pas très rangée, enceinte jusqu'aux dents, et qui a précisément disparu des environs le jour de la découverte. Sauf que... sauf qu'à cinquante kilomètres de là, j'ai retrouvé le baptême de son enfant, bel et bien vivant, qu'elle a déclaré être issu de son défunt mari... mort deux ans et demi plus tôt. Et la petite fille, qui a vécu, a porté toute sa vie un patronyme qui ne pouvait pas être le sien aux yeux de tous. Ce qui prouve une chose : les curés qui baptisent ne vérifient strictement rien, pas même le sexe du nouveau-né. Dans un autre bled, j'en ai trouvé un qui a baptisé un petit garçon... il a dû se rattraper quelques jours plus tard parce qu'en fait c'était une fille !
Mais la généalogie par l'ADN s'étend de plus en plus et épouse les grandes statistiques énoncées un peu plus haut. On se raccroche tous à de grands ancêtres et à de grandes ancêtres en nombre très réduit dont on ne saura jamais rien, des voyageurs ou ancêtres de voyageurs. Et de toute façon... eh, nous sortons tous d'Afrique !