Gér@rd a écrit :
Sinon d'après plusieurs site sérieux, l'utilisation mélangée des deux formes et sans raison réelle par les écrivains remonte à plusieurs siècles (on trouve ça chez Rabelaais ou Voltaire).
http://parler-francais.eklablog.com/des-mille-et-des-cents-a112856910Ce site-là donne un seul exemple pour Rabelais, et il s'agit d'une date exprimée avec "mil" ("mil cinq cents quatorze"). Par ailleurs, dans les livres et les écrits de ma période préférée, entre 1500 et 1650, je n'ai pas le souvenir d'y avoir vu des dates exprimées autrement. D'ailleurs, les dates étaient écrites de temps en temps en chiffres romains, lesquels ont le caractère "M" pour mille. 1515 est donc noté MDXV, et jamais XVCXV. Les chiffres arabes ont remplacé les chiffres romains environ après 1630.
Cependant, une recherche dans les oeuvres de Rabelais rapporte au moins deux occurrences de "quinze cents" :
"quinze cent neuf peaux et demie de chiens" pour faire les aiguillettes du pourpoinct de Gargantua ; et
"le pape Sixte me donna quinze cent livres de rente". On peut imaginer que les peaux étaient regroupées par tas de cent, et que les pièces de monnaie étaient contenues dans des bourses d'une centaine chacune.
Phonétiquement, l'emploi des centaines permet d'économiser une syllabe dans les cas suivants : "dou-ze-cent" au lieu de "mil-le-deux-cent" ; "trei-ze-cent" au lieu de "mil-le-trois-cent" ; "quin-ze-cent" au lieu de "mil-le-cinq-cent", "sei-ze-cent" au lieu de "mil-le-si-cent". Mais c'est aussi long pour 1100, 1400, 1700, 1800, 1900.