Narduccio a écrit :
Sauf qu'on sait qu'au cœur de la pyramide il y a du matériaux qui sert à combler. Il y a un noyau bien construit. Un pourtour qui était réalisé en calcaire de bonne qualité, et entre les deux on a mis des roches de moindre qualité.
Ce n’est en rien incompatible avec la thèse de Pierre Crozat. Le résultat d’un pourtour de bonne qualité et de roches de moindre qualité en profondeur a pu être obtenu aussi bien dans l'hypothèse d'un processus de construction par tranches horizontales que dans celle du processus en pelures d’oignon décrit par Crozat. Dans la première les blocs bien taillés auraient été disposés sur le pourtour de chaque tranche, dans la seconde ils n’auraient constitué que les dernières pelures posées.
En fait il n’y a pas réellement des pierres de qualité supérieure et des pierres de remplissage. Toutes les pierres autres que les gros blocs de granit concentrés autour de la chambre du roi et autres que les pierres de parement sont du même calcaire et sont de dimensions similaires. Elles constituent plus de 95% de la masse totale de la pyramide. Certaines sont simplement plus finement taillées que d’autres.
Cela dit, je n’affirme pas que la thèse de Pierre Crozat soit l’explication définitive. La plus en vogue à ma connaissance est actuellement celle de Jean-Pierre Houdin élaborée avec le concours des moyens de simulation de Dassault Systèmes. Elle retient l’hypothèse de rampes intérieures que la détection récente d’une vaste cavité tendrait à confirmer. Cette thèse est intéressante à deux titres. Le premier est que sa vraisemblance est confirmée par le calcul à tous égards. Le second est qu’elle fait l’économie des travaux nécessaires à la construction de rampes externes qui, selon les hypothèses émises en ce sens, pourrait représenter jusqu’à 70 % de la masse des travaux de construction de la pyramide.
L’intérêt majeur de la thèse de Pierre Crozat est cette même économie de moyens. Selon lui, les blocs de calcaire, d’une masse d’environ 2,5 t sont hissés au moyen de leviers pivotants, gradin par gradin, par pas de 70 cm. Une dizaine d’hommes suffisent à les manipuler. Ces leviers sont des poutres de cèdre d’une longueur de 5 m et d’un diamètre de 20 cm.
Crozat et Houdin s’accordent sur un point : les très gros blocs de granit, dont le plus massif pèse environ 70 t, auraient été hissés par la grande galerie à l’aide de contrepoids.
golant a écrit :
je pense que vous n'avez pas compris le système , ce ne sont pas les gravats qui descendent mais les blocs qui servent à remplir le milieu de la pyramide qui sont de poids égal ou plus à celui qui monte
Vous n’avez visiblement pas compris le problème. Si, pour chaque bloc ajouté au sommet de ce qui est déjà construit, on en retire un déjà en place, on n’ajoute rien, on ne fait que remplacer. Ces blocs qui servent à remplir le coeur de la pyramide et qu’on utilise comme contrepoids pour hisser ceux qu’on posera en périphérie, il a bien fallu les hisser préalablement. Comment ? C’est le même problème que celui des trous du sapeur Camenbert.