Ce serait donc dans Plutarque, Vies parallèles, Vie d'Antoine, XXV et XXVII, 3-4 et je n'ai pas résisté à vous le mettre aussi en grec, pour le plaisir et pour les puristes...
[i]Vie d'Antoine[/i], XXV
Citer :
Quand il partit pour aller combattre les Parthes, il envoya ordre à Cléopâtre de le venir joindre en Cilicie, pour s’y justifier des imputations qui pesaient sur elle d’avoir puissamment aidé Brutus et Cassius dans la guerre. Dellius, celui qu’il envoya, n’eut pas plutôt vu la beauté de Cléopâtre, et reconnu le charme et la finesse de sa conversation, qu’il sentit bien qu’Antoine ne voudrait jamais causer de déplaisir à une telle femme, mais que plutôt elle captiverait aisément son esprit. Il s’attacha donc à lui faire sa cour : il la pressa d’aller en Cilicie parée, comme dit Homère, de tout ce qui pouvait relever ses charmes (29), et l’exhorta à ne pas craindre Antoine, qui était, disait-il, le plus doux et le plus humain des généraux.
Citer :
Ἁπτόμενος τοῦ Παρθικοῦ πολέμου, ἔπεμψε πρὸς αὐτὴν κελεύων εἰς Κιλικίαν ἀπαντῆσαι, λόγον ὑφέξουσαν ὧν ἐνεκαλεῖτο τοῖς περὶ Κάσσιον δοῦναι πολλὰ καὶ συμβαλέσθαι πρὸς τὸν πόλεμον. Ὁ δὲ πεμφθεὶς Δέλλιος ὡς εἶδε τὴν ὄψιν καὶ κατέμαθε τὴν ἐν τοῖς λόγοις δεινότητα καὶ πανουργίαν, εὐθὺς αἰσθόμενος ὅτι κακὸν μὲν οὐδὲ μελλήσει τι ποιεῖν γυναῖκα τοιαύτην Ἀντώνιος, ἔσται δὲ μεγίστη παρ' αὐτῷ, τρέπεται πρὸς τὸ θεραπεύειν καὶ προτρέπεσθαι τὴν Αἰγυπτίαν, τοῦτο δὴ τὸ Ὁμηρικόν, "ἐλθεῖν εἰς Κιλικίαν εὖ ἐντύνασαν ἓ αὐτὴν", καὶ μὴ φοβεῖσθαι τὸν Ἀντώνιον, ἥδιστον ἡγεμόνων ὄντα καὶ φιλανθρωπότατον.
idem, XXVII
Citer :
Sa beauté, considérée en elle-même, n’était point, dit-on, si incomparable qu’elle ravît tout d’abord d’étonnement et d’admiration ; mais son commerce avait tant d’attrait, qu’il était impossible d’y résister ; les agréments de sa figure, soutenus du charme de sa conversation et de toutes les grâces qui peuvent relever le plus heureux naturel, laissaient un aiguillon qui pénétrait jusqu’au vif. Sa voix avait une extrême douceur ; et sa langue, qu’elle maniait avec une grande facilité, telle qu’un instrument à plusieurs cordes, prononçait également bien plusieurs idiomes différents ; en sorte qu’il était peu de nations à qui elle parlât par interprète. Elle répondait dans leur propre langue aux Éthiopiens, aux Troglodytes, aux Hébreux, aux Arabes, aux Syriens, aux Mèdes et aux Parthyens. Elle savait encore plusieurs autres langues, tandis que les rois d’Egypte, ses prédécesseurs, n’avaient pu apprendre qu’à grand’peine l’égyptien, et que quelques-uns d’entre eux avaient même oublié le macédonien, leur langue maternelle.
Citer :
καὶ γὰρ ἦν ὡς λέγουσιν αὐτὸ μὲν καθ' αὑτὸ τὸ κάλλος αὐτῆς οὐ πάνυ δυσπαράβλητον οὐδ' οἷον ἐκπλῆξαι τοὺς ἰδόντας, ἁφὴν δ' εἶχεν ἡ συνδιαίτησις ἄφυκτον, ἥ τε μορφὴ μετὰ τῆς ἐν τῷ διαλέγεσθαι πιθανότητος καὶ τοῦ περιθέοντος ἅμα πως περὶ τὴν ὁμιλίαν ἤθους ἀνέφερέ τι κέντρον. Ἡδονὴ δὲ καὶ φθεγγομένης ἐπῆν τῷ ἤχῳ· καὶ τὴν γλῶτταν ὥσπερ ὄργανόν τι πολύχορδον εὐπετῶς τρέπουσα καθ' ἣν βούλοιτο διάλεκτον, ὀλίγοις παντάπασι δι' ἑρμηνέως ἐνετύγχανε βαρβάροις, τοῖς δὲ πλείστοις αὐτὴ δι' αὑτῆς ἀπεδίδου τὰς ἀποκρίσεις, οἷον Αἰθίοψι Τρωγλοδύταις Ἑβραίοις Ἄραψι Σύροις Μήδοις Παρθυαίοις. πολλῶν δὲ λέγεται καὶ ἄλλων ἐκμαθεῖν γλώττας, τῶν πρὸ αὐτῆς βασιλέων οὐδὲ τὴν Αἰγυπτίαν ἀνασχομένων παραλαβεῖν διάλεκτον, ἐνίων δὲ καὶ τὸ μακεδονίζειν ἐκλιπόντων
MAIS je ne trouve toujours pas de référence chez Plutarque à son nez, néanmoins, si je puis dire
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.