Pierma a écrit :
A la réserve motorisée d'artillerie on peut ajouter la division aérienne, qui fonctionnait de la même façon.
Je n'ai pas le chiffre exact, mais on parle au moins d'un millier d'avions.
Certes. Mais la division aérienne, créée le 15 mai 1918 seulement, a concentré, sous la nécessité du moment, une importante quantité de moyens qui existaient déjà.
Le GQG chiffrait à la date du 27 février 1918 le nombre d'avions français susceptibles d'entrer en action sur le front français à 2590 ! Selon les chiffres relevés dans le Journal du général Buat, des milliers d'avions ont été fabriqués en France pendant la guerre :
- 8.000 avions de chasse, de reconnaissance et de bombardement par la Société anonyme des ateliers d'aviation Louis Breguet.
- 10.000 avions par la Société des avions Voisin, principalement des bombardiers propulsés par moteurs Renault.
- 16.000 chasseurs SPAD par la Société de production des aéroplanes Deperdussin (1911), devenue en 1914 la Société pour l'aviation et ses dérivés.
La division, organisée en quatre groupements, a quand même absorbé 6 des 11 groupes de combat (chasse) à 6 escadrilles existants ; la totalité des 9 groupes de bombardement (soit 420 appareils), plus un groupe italien. Placée sous le commandement du général Duval (qui sera en 1919 le directeur de l'aéronautique à l'état-major général de la guerre), elle sera engagée à l'échelon de ses groupements, pour produire un effet de masse. Les deux plus connus sont les groupements Ménard et Féquant, qui comprenaient chacun une escadre de combat (3 groupes de chasse) et une escadre de bombardement (3 groupes pour le groupement Ménard, 2 groupes pour le groupement Féquant).
Ci-dessous, une photo tirée des albums Valois, montrant René Fonck, de face, expliquant en mai 1918 au commandant Féquant (à gauche) comment il avait abattu 6 avions ennemis dans une même journée :
Pièce jointe :
BDIC_VAL_274_102.jpg [ 217.57 Kio | Consulté 6396 fois ]