BiblioEdualk a écrit :
Ce n'est pas une "brute épaisse". C'est un personnage de tragédie, qui est incapable de se faire au retour de la paix. Un peu comme Rambo, non ? même si le propos et le contexte sont différents (je parle du film initial, pas des suites)
La comparaison n'est pas absurde. (Pour ceux qui n'ont pas la couleur, il faut signaler que le premier Rambo de la série, malgré ses outrances, est un film qui a marqué les esprits en mettant en scène un vagabond, ancien héros des forces spéciales au Vietnam, qui pète un câble aux mains du shériff d'un bled paumé des Rocheuses, et se met soudain à faire aux forces de l'ordre la seule chose qu'il sache faire mieux que tous : la guerre. Sans analyse psychologique très élaborée, ce film d'action pur et dur a sans doute contribué à faire entrer par la grande porte le débat aux USA sur les vétérans déclassés.)
C'est une sorte de syndrome "post-guerre", en tous cas un problème psychologique grave, dont la cause est évidente : celui du héros ramené à ce qu'il était, c'est à dire rien, le jour où sonnent les trompettes de l'armistice.
Par ailleurs le film est intéressant parce qu'il donne à voir un aspect de la Grande Guerre où les soldats ont la possibilité de prendre des initiatives, ce qui nous change des fusillés pour l'exemple et des piles de cadavres inutiles.
Autrement Bertrand Tavernier je l'embrasserais, juste pour avoir donné à Michel Galabru le rôle de sa vie dans "le juge et l'assassin".