Je poste sur ce sujet quoique nous soyons hors : c'est toujours le problème des parallèles approximatifs ; selon ce qui est compris comme paix de Worms peut décider d'un éventuel transfert sur le sujet ad hoc.
Narduccio a écrit :
Qui ? Les signataires de l'accord de Worms qui signe la fin de la guerre de 30 ans.
Ce sont les Traités de Westphalie qui mettent fin à la guerre de Trente Ans.
Il y a trois traités pour clore la fin du conflit : deux à Münster et un à Osnabrück. Le royaume de France est partie prenante pour le Traité de Münster et la paix de Münster (Espagnes // Provinces-Unies) servira de marchepied pour une politique ultérieure.
Le traité du 22 octobre 1634 (je crois) conclu à Worms entre les royaumes de France, de Suède et la Ligue d'Heilbronn garantit à Louis XIII -lorsqu'il se serait pleinement engagé aux côtés de ses alliés Protestants et pas avant- le contrôle de toutes les villes d'Alsace avec la forteresse de Brisach et l'usage du pont Strasbourg-Kehl et seulement lorsque la paix générale , serait revenue, la France devrait évacuer toutes ses garnisons de la rive gauche du Rhin...
Pour la paix générale, il faudra attendre encore plus de dix années.
Hors ce traité, Worms n'est que le lieu de Diètes célèbres par leur objet (1495 : il en ressort la création d'un Tribunal d'Empire ; 1521 : Luther est convoqué etc.).
Citer :
En fait, avant que la Prusse ne prenne le leadership, donc le milieu du XIXe siècle, le SERG est un nain politique.
Je n'irai pas jusque là.
Le titre est à lui seul symbolique et permettra de lever des armées certes pour s'opposer par exemple aux Ottomans mais aussi -parfois- pour aider/soutenir l'empereur dans des conflits qui concerneront uniquement ses biens patrimoniaux (Italie nord et centre), toujours sous Charles Quint pour les biens patrimoniaux (ils seront divisés en 55 lors de son abdication ; les deux possessions italiennes espérées par Ferdinand seront attribuées à Philippe II d'où une divergence d'intérêts par la suite).
Le fameux or des Amériques n'a aucun rôle au sein du SERG : avant l'élection de Charles Ier au titre d'empereur, la question venait à peine d'être réglée au sein des Espagnes (Castille) déjà dans la crainte, dès l'arrivée de Charles, de voir les subsides profiter aux provinces bourguignonnes. D'ailleurs pour l'élection, Charles ne s'appuiera pas sur cette or mais devra emprunter aux Fugger contre l'octroi de mines.
Les traités de Westphalie ne font que rendre
officiel un état officieux, dès la mise en place de la Contre-Réforme à savoir l'échec d'une universalité. Cependant le titre n'était pas
creux, il générait un équilibre en Europe. Preuve en est, le tout sera récupéré -comme vous l'écrivez- par la Prusse avec des ajustements autres pour d'autres combats.
Citer :
Il est une constellation de principautés qui mènent chacune leurs propres politiques. Et pas seulement en matière religieuse.
Peut-être mais dans un moment où la poussée ottomane est présente, les politiques propres aux princes se rejoignent. Divisions entre Catholiques et Réformés certes mais union contre l'ennemi ottoman. Si le titre est honorifique, il aura cependant fait barrage à un déferlement envisageable des Ottomans sur terre comme les essais initiés sur mer.
Citer :
Le titre d'empereur est plus honorifique … Les couronnes de France, d'Espagne et d'Angleterre seront heureux de distribuer quelques subsides à tous les princes allemands en cas de besoins.
Là, il faudrait être précis sur le « …
en cas de besoin... ».
Avant le Conflit de Trente Ans ? Pendant ? Après ? Lorsque les Espagnes deviennent Bourbon ?
Tout autant avec le royaume d'Angleterre (les Stuart? Avant ? Après?).
Présenté en l'état, c'est en général ce qui est dit et répété à l'envie sans trop mettre le doigt sur des événements précis.
Quant à l'indépendance de certains princes (quelle indépendance : il faut déjà s'entendre?), il faudra attendre les redistributions de titres en récompenses sous Napoléon et encore... Certains princes dont les Maisons se retrouvent à la tête de duchés, principautés etc. étaient déjà -à eux seuls- des puissances régionales (Saxe, Brandebourg, Palatinat, Bohême puis Bavière -après le conflit de Trente Ans- et enfin Hanovre) puisqu'ils élisent l'empereur.
Si on s'habitue aux Habsbourg, à certains moments, rien ne sera gagné et l'on verra l'archiduché de donner bien de la peine pour récupérer le titre. Il n'était donc pas uniquement honorifique et/ou creux.
J'évite les
: si parfois l'humour est présent, vous saurez le comprendre nul besoin d'appuyer.
.