obelix39 a écrit :
Cependant un certain nombre de points étant divergents entre la réalité du terrain d'Alise et le texte de César, je cherche à en comprendre les raisons.
L'une des premières choses qu'on apprend lorsqu'on fait des analyses d'évènements, c'est la fragilité du témoignage humain. C'est d'ailleurs une constante, que ce soit en sciences sociales ou dans de nombreux domaines, le témoignage humain est considéré comme une preuve faible. En fait, la plus faible des preuves à prendre en compte. Le problème est que vous l'érigez en élément principal... Et on discute pendant des pages, on parle de comment des gens qu'on n'a plus entendu depuis des siècles prononçaient ou pas telle lettre. On bâtit des échafaudages savants ... et on s'éloigne des réalités et des faits se perdant dans les interprétations, dont on ne saura jamais si elles sont hasardeuses ou pas...
Voici l'échelle des preuves scientifiques :
Et comparons avec ce qui nous préoccupe dans cette discussion. D'un coté nous avons un consensus scientifique qui s'appuie sur le croisement de sources littéraires (en fait, on n'en connait qu'une seule primaire,
la guerre des Gaules), croisée avec des recherches archéologiques, des artefacts, des relevés de terrains ... de l'autre, vous vous basez sur le texte, et vous nous dites qu'à votre humble avis, les scientifiques concernés n'y connaissent rien car vous êtes sûr que le texte ne colle pas à ce qu'on relève sur le terrain.
Premièrement, vous oubliez un détail : 20 siècles d'érosions et d'action des éléments et des hommes ... Deuxièmement, vous accordez une foi aveugle au texte, alors qu'on sait que les auteurs antiques ont souvent pris de grosses libertés avec la réalité des choses. D'ailleurs, ils ne furent pas les seuls, et on sait que de nombreux généraux ont parfois pris des libertés plus ou moins grandes avec la réalité en rédigeant leurs mémoires, ou leurs rapports d'opérations. César serait-il la seule exception ? Je ne le pense pas, et j'ai lu de nombreux articles sur la Guerre des Gaules où divers historiens modernes soulèvent un certain nombre "d'incohérences"... Pour pas mal d'historiens,
La Guerre des Gaules est un objet de propagande au bénéfice exclusif de son rédacteur.
Alors, si on cessait de tergiverser, de faire subir des sorts malheureux à des diptères et qu'on revenait à la question fondamentale déjà posée par pas mal de personnes dans cette discussion :
Jerôme a écrit :
Tout cela ne répond pas à la question fondamentale : si Alesia n'est pas Alise...alors à quel siège correspondent les traces archéologiques ?
Question à laquelle la réponse la plus pertinente semble bien être celle-ci :
Diviacus a écrit :
La réponse a été donnée par la communauté scientifique : Alésia est à Alise-Sainte-Reine. Il n'y a donc pas lieu de se poser la question de savoir si les traces archéologiques correspondent à un autre événement.
Vous notez ? "Consensus scientifique" :
preuve forte. Preuve forte à laquelle vous opposez un témoignage humain qui est une
preuve faible et dont on sait que l'auteur avait intérêt à se présenter sous le meilleur jour possible : un général romain qui avait à faire à une rude partie, mais qui vainc quand même...
Désolé si je vous ai dérangé. Je vous laisse vous amuser avec des détails de prononciation qui semblent beaucoup vous occuper.