GustavedeBeaumont a écrit :
Tout à fait d'accord avec tous ces points, mais on peut retourner la question (et cela rejoint ma question précédente):
Qu'a-t-on de si intéressant à Alesia, qui justifie qu'on y construise une grande "gauloiserie" à millions ? Lorsqu'on décide d'investir dans un museo-parc à visée pédagogique, pourquoi avoir choisi de le faire à Alesia, quand on pouvait choisir d'autres sites tout aussi pédagogiques (Bibracte, Gergovie...) ?
Excellente question. Mais il faudrait la poser à ceux qui ont investi dans ce muséo-parc. En fait, il y a une volonté de revisiter certaines parts du "roman national". Surtout depuis la réussite d'une réalisation comme le Puy du Fou.
GustavedeBeaumont a écrit :
Je ne vois pas pourquoi vous invoquez Pétain (avec le risque de s'approcher de si près du point Godwin). Il faut plutôt remonter à Napoléon III, qui était aussi attaché au site de Gergovie qu'à celui d'Alesia, comme « mythe de la fondation de la nation française », avec l'alliance de tribus sous la direction de Vercingétorix.
J'ai l'impression que Pétain intéresse plus les tenants du "roman national" que Napoléon III.
En tant que modérateur, je me permet de vous signaler que vous avez une vision déformée, et trop littérale de ce qu'on nomme le point Godwin. Autrement, on ne pourrait pas avoir des discussions sérieuses sur la période de 1940 à 1945... Même s'ils sont nombreux à penser que le "point Godwin" est l'évocation dans une discussion du nazisme.
En fait, il faut se placer dans le contexte dans lequel Godwin a défini ce moment particulier des discussions. Il faut donc se placer dans l'état d'esprit d'un démocrate des années 1990. L'anti-thèse de ce démocrate serait un nazi. Donc Godwin a simplement dit que lorsqu'une discussion durait, surtout si elle tend à se durcir (et donc si des trolls y sévissent), il finit par arriver un moment où l'un des participant se fera traiter de ce qu'il pense ne pas être, mais de manière fondamentale. Donc, pour un vrai démocrate, se faire traiter de nazi. Ce qui devrait le mettre hors de lui.
C'est une donnée fondamentale en Relation Humaines, une des premières qu'on apprend quand on doit mener une équipe de travail. Si on veut ne pas perdre un des membres de l'équipe, il ne faut surtout pas l'attaquer sur ce qui fait le fondement de son "être", certains diraient de son soi. Moquez-vous des croyances d'un chrétien, ou d'un musulman, ou de ... et celui-ci devrait réagir comme un démocrate qu'on traiterait de nazi.
Mais, si vous traitez de nazi quelqu'un qui se sait nazi, il ne pètera pas les plombs... Ou il fera semblant s'il veut pas se découvrir.
Donc, tant que vous resterez poli et respectueux, on ne court aucun risque d'atteindre ce point Godwin.Petite remarque : sur les discussions originales sur Alesia, on a souvent atteint le point Godwin, mais pourtant on n'y a jamais parlé de nazis...