GustavedeBeaumont a écrit :
Y eut-il pour les déserteurs ou soldats rétifs non fusillés d'autres châtiments ou d'autres conséquences lors du retour a la vie civile (papiers qui vous suivent toute votre vie et vous condamnent a être en quelque sorte ostracisé, mis au ban, opprobre, etc)?
Je me demande si le livret militaire ne pouvait pas jouer ce rôle-là ?
Je n'y connais rien, mais Pierre Nord raconte que dans les années 35-39, capitaine parfois chargé d'encadrer des bidasses rappelés pour une semaine - on maintenait l'entraînement des troupes - il consultait les livrets militaires pour identifier ceux qui avaient fait "du trou" plus que la normale pendant leur service militaire, et prendre des mesures préventives. (Les mutineries étaient assez fréquentes, les troupes n'étaient pas chaudes, politisées ou pacifistes, et faisaient volontiers le coup de poing.)
Après j'ignore si une patron, en 1920, pouvait réclamer à l'embauche de voir le livret militaire des candidats. (Il y avait au 19e siècle le "livret ouvrier", annoté par les patrons successifs, camisole sociale qui a été supprimée par la loi, sans doute par la République. Je pense que cet usage du livret militaire n'aurait pas été accepté.)