J’ai toujours su (ou cru à tord ?) que la chèvre, au moins l’actuelle, est considérée comme un facteur de désertification de par son régime alimentaire, contrairement au mouton ou au mouflon, mais je n’ai retrouvé aucun document scientifique faisant état de cette différence qui me semble importante. La présence permanente d’un troupeau de chèvres entraîne la disparition de toute végétation . L’élevage intenssif sédentaire de chévres en semi liberté entraîne la désertification d’une région.
C’est une question de « paysan », en aucun cas une hypothèse ou supposition pour l’élevage dans l’histoire.
La génétique :
La génétique devrait faciliter la compréhension, mais à ma connaissance il n’existe(
accès libre en ligne à des fin pédagogique) pas de documentation scientifique qui fasse une synthèse correcte de l’état de l’art comme le fait wki, par exemple pour le mouflon méditerranéen qui est un exemple de marronnage du mouton domestique lui même ayant pour origine Le mouflon oriental (Ovis orientalis)
Le mouflon méditerranéen aurait 54 chromosomes, les mouflon urial(Ovis vignei) auraient 58 chromosomes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/UrialLes rapprochements successifs seraient les suivants :
Le mouflon oriental (Ovis orientalis) => mouton domestique => mouflon méditerranéen
Mouflon urial(Ovis vignei) Nord-est de l’Iran => ?
Mouflon méditerranéen
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouflon_m% ... an%C3%A9enCiter :
Le mouflon méditerranéen comme regroupement de tous les mouflons "occidentaux"
Selon les publications et les époques, ce mouflon a reçu de nombreux noms. La Newsletter of the IUCN/SSC Caprinae Specialist Groupa remarque avec ironie en octobre 2004 que « très peu de taxons de grands vertébrés ont bénéficié d'une variété de noms scientifiques aussi grande que celle donnée au mouflon européen (Ovis aries par exemple, O. ammon, O. musimon, O. orientalis, O. gmelini, et même Aegoceros musimon3 ».
Le Taxonomy Working Group rappel dans sa synthèse de la conférence Workshop on Caprinae taxonomy de l'UICN, tenue à Ankara en mai 2000, que le plan d'action de l'UICN sur les Caprinae de 1997 proposait de définir une seule espèce Ovis orientalis, pour tous les mouflons et urial.
Lors de la conférence de 2000, la plupart des délégués ont indiqué leur désaccord avec cette taxonomie, en partie en raison des différences dans le nombre de chromosomes : 54 pour les mouflons, 58 pour les urials (Ovis vignei)2 ».
Le groupe propose de retenir les taxons suivants2 :
· Ovis gmelini, le mouflon au sens strict (54 chromosomes), avec les sous-espèces suivantes :
O. g. gmelini, le mouflon arménien
O. g. isphahanica, le mouflon d'Ispahan (Iran)
O. g. laristanica, le mouflon du Lorestan (Iran)
O. g. musimon, le mouflon d'Europe (en fait regroupant le mouflon de Sardaigne et le mouflon corse avec des introductions récentes dans les Alpes, aux Kerguelen…). Le groupe note que musimon descend sans doute de moutons domestiques primitifs et ne devrait peut-être pas être reconnu comme un taxon à part entière.
O. g. ophion, le mouflon de Chypre, qui descend également sans doute de moutons domestiques primitifs et ne devrait peut-être pas être reconnu comme un taxon à part entière.
En 2002, un travail de recherche génétique montrait que les moutons domestiques descendaient de deux sous-espèces distinctes5 du mouflon occidental (appelé dans ce travail Ovis musimon).
Le mouflon méditerranéen comme regroupement des hybrides européens de mouflons insulaires et de mouton domestique
L'administration française réserve le terme de « mouflon méditerranéen » aux seuls mouflons vivant sur le continent européen et hybridés avec des moutons domestiques.
Ainsi, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage indique en 2004 dans sa fiche sur le « Mouflon méditerranéen » : « La taxonomie du Mouflon de Corse a fait l'objet de récentes révisions. La sous-espèce dénommée traditionnellement « Mouflon de Corse » (Ovis ammon musimon) prend la dénomination « Ovis gmelini musimon » avec trois variétés : Mouflon de Corse (var. corsicana), Mouflon de Sardaigne (var. musimon) et Mouflon de Chypre (var. ophion). Les Mouflons introduits en Europe et plus ou moins hybridés avec des moutons domestiques ou d'autres Mouflons sont regroupés et nettement distingués sous l'appellation de « Mouflon méditerranéen » (O. g. musimon x Ovis sp.)1 ». .
http://oatao.univ-toulouse.fr/2131/1/celdran_2131.pdfCONTRIBUTION A L’ETUDE D’UNE RACE OVINE IRLANDAISE : LE MOUTON GALWAY
Citer :
1.2 Origines du mouton domestique actuel [13]
Le plus ancien fossile de mouton date de 2,5 millions d’années. Il existe peu de fossiles, sans doute parce que la formation de fossiles n’est pas favorisée dans l’habitat normal des moutons. Les moutons apparaissent d’abord dans le Villafranchien, et on voit quelques fossiles dans le Pleistocène. C’étaient alors de grands animaux, et ils ont ensuite
évolué pour donner des animaux de plus petite taille. On trouve des moutons dans de nombreux habitats, et les races de moutons varient en taille, aspect de la laine, taille des membres, musculature, robe. L’ancêtre sauvage du mouton est encore vivant à l’heure actuelle, son principal habitat est la chaine de montagne de l’Asie centrale. Il s’est répandu au
Pleistocène, à la fois vers l’ouest en Europe, et vers l’Est en Amérique. On a d’abord pensé que l’urial était l’ancêtre commun principal, et que le mouflon avait participé à la formation des races européennes, pendant que l’argali permettait la création des races asiatiques. En fait on a montré que le nombre de chromosomes est le même chez le mouflon et chez les races domestiques, ainsi que chez le bighorn ; alors que l’urial, et l’argali ont un nombre de chromosomes différent. On considère actuellement que le mouflon asiatique est l’ancêtre commun à tout les moutons domestiques et au mouflon européen.
Il y a deux groupes de mouflons : le mouflon asiatique (O. orientalis) un mouton sauvage que l’on trouve encore en Asie Mineure et au Sud de l’Iran ; et le mouflon européen (O. musimon) qui est natif d’Europe et que l’on trouve encore en Sardaigne et en Corse. Ils sont tout les deux assez proches, mais le mouflon asiatique est plus rouge et a des
enroulements différents des cornes. L’origine du mouflon européen est cependant inconnue, et il y a peu de fossiles pour nous aider. Encore de nos jours, on trouve en Europe du Nord des moutons domestiques assez peu améliorés, ressemblant au mouflon et avec la queue courte.
Le moins modifié des ces types primitifs est une race de moutons semi-sauvage de l’ile inhabitée de Soay au Nord-Ouest de l’Ecosse. La seule différence essentielle entre le mouflon et le Soay sauvage, est la laine plus courte de ce dernier. L’urial asiatique (O. vignei), qui est une race de moutons plus petite que le mouflon, est originaire de la zone montagneuse
s’étendant du Nord-est de l’Iran à l’Afghanistan et au Nord-Ouest de l’Inde. A un moment, on pensait que les races de moutons les plus communes descendaient de ce groupe sauvage. Mais le mouton sauvage a 54 chromosomes, et l’urial en a 58, la descendance directe n’est donc pas plausible. .