Odile a écrit :
C'est par commodité que BUFFON (1735) a employé pour la première fois le mot "race" afin de désigner "certaines groupes géographiques humains".
En 1968, on en redonnait la définition dans une optique scientifique "Les races humaines sont des populations naturelles ayant certains caratères physique héréditaires communs".
En fait, cette définition pose plus de problèmes qu'elle n'en résoud.
En effet, les "populations naturelles" que consituent les humains ne sont généralement séparées par aucune barrière infranchissable, et la seule population humaine qui soit clairement définie sur le plan biologique, est l'espèce humaine tout entière, ensemble d'individus susceptibles de procréer entre eux dans les conditions naturelles.
A l'intérieur de cette espèce unique, des migrations et des échanges, relient tous les humains de proche en proche.
La plupart des classifications raciales sont basées sur les caractères les plus visibles : couleur de la peau, dimensions et proportions du corps, couleur et forme du poil...
Or, on sait aujourd'hui, que les différences de couleur sont dues aux variations d'un seul pigment brun : la mélanine. La couleur de peau est donc une affaire de quantité, et non que qualité : les "jaunes" sont des intermédiaires entre les "noirs" et les "blancs".
Quant à la répartition géographique des couleurs de peau, elle semble très liée au milieu d'origine des populations.
Tout porte à croire que ce caractère a pu changer en quelques dizaines de milliers d'années, sur plusieurs continents.
Ainsi, les Noirs d'Asie, d'Afrique et d'Océanie n'ont en commun que leur couleur de peau et divergent par tous les autres caractères biologiques. Un Indien du sud ou un habitant de Srilanka (Ceylan) ressemble beaucoup plus à un Européen qu'à un Sénégalais, aussi noir que lui cependant.
Donc la classifiation raciale basée sur les caractéristiques visibles est dépourvue de sens scientifique.
Reste la définition raciale selon les constituants chimiques de l'organisme.
Or, là encore, loin de confirmer la théorie de races, ces études les remettent en cause.
Aucune race ne peut être singularisée par un caractère génétique présent chez tous ses membres, et absent dans les autres races.
S'il existe parfois des caractères biochimiques de races elles sont purement anecdotiques.
Démonstration : un Français peut recevoir sans inconvénient du sang prélevé chez un Papou ou un Chinois, alors qu'il serait condamné à mort par une transfusion de sang de son voisin, voire de son propre père.
Il n'existe donc pas de frontières biologiques entre les humains, et aucun caractère ne permet de la classer en groupes fermés, distincts les uns des autres.
La variation des caractères physiques est telle que des populations voisines se chevauchent entre elles et que les types les plus extrêmes (visuellement) se relient entre eux par des séries continues d'intermédiaires.
La diversité des hommes ne peut donc se prêter à une classification raciale simple.
Reste l'étude de l'évolution en fonction du lieu où se développe une race :
La population Amérindienne est originaire de l'Asie par vagues successives. Initialement, consitituée en groupée de petites unités, cette population a été mobile. Ainsi d'une orgine homogène, elle s'est trouvée différenciée surtout par des statures (faible ou forte) et des peaux plus foncées dans les régions tropicales.
La population africaine : quoi de plus différent qu'un Massai d'un pygmée ?
De meme pour la population d'Asie : l'ouest et le sud ont des populations qui se rattachent clairement à l'Europe et au Moyen-Orient, meme quand elles ont la peau noire (Ceylan, ou Inde du Sud). L'Est quant à lui est peuplé de "jaunes". Un chinois du nord se différencie aisément d'un japonais sur une ile le plus au sud.
Entre les Orientaux et les populations de l'Ouest, on trouve des populations intermédiaires (Turquie et républiques musulmanes de l'ex URSS).
Les Polynésiens quant à eux, proches des Malais, et à travers eux, des Orientaux, ont conquis tardivement la plus grande partie du Pacifique (à l'exception de l'Australie et de la Mélanésie).
Enfin, bien que noirs de peau, et ayant parfois les cheveux crépus, les Mélanésiens sont proches, par leurs caractères biologiques, des autres populatins orientales (et n'ont pas des africains).
Bref, les "races" ne sont que le fruit d'une évolution...
Il n'existe pas une heure H d'un jour J où un Noir, un Jaune, un Blanc et un Rouge sont apparus...
Odile[/b][/i]
Parfaitement Odile.En fait vous avez expliqué cela beaucoup mieux que je l'ai fait dans un autre message.Et en passant,c'est aussi la raison pour laquelle la notion de race n'existe pas en génétique,où elle a été jugé erronée.
Keikoz a écrit :
Citer :
A ce propos il me semble, par exemple, que les Étrusques et les Basques sont des peuples pré-indo-européens, ainsi que les peuples de la première Crète palatiale
Parfaitement Keikoz.
Lionel a écrit:
Citer :
N y a t il pas des indo européens non blancs ? comme les indiens par exemple ou les peuples orientaux non sémites
Les peuples indo-européens qui envahirent l'Inde il y a près de 4000 ans,étaient blancs si on en croit le Rig-Veda,Lionel;par après ils se mélangeront avec les populations autochtones de l'Inde.Pour ce qui est des peuples indo-européens qui envahirent l'Orient,Lionel,ce devait être la même chose,étant donné que plusieurs de ces derniers étaient apparentés aux Indo-Européens qui envahirent l'Inde.
Lionel a écrit:
Citer :
il y a des blancs non indo européens (ex : les turcs).
Pour ce qui est des Turcs,Lionel,si vous parler des Turcs qui envahirent l'Anatolie et donnèrent leurs noms à ce territoire,leur ethnie semble poser problème:Certains pensent qu'ils étaient blancs,mais d'autres,qu'ils étaient plutôt de type mongoloïde.Quoi qu'il en soit mon professeur d'Anthropologie,nous avait dit qu'il pensait que les Turcs étaient mongoloïde,et que ce n'est qu'après avoir envahit l'Anatolie,qu'ils se mélangeront tant et si bien avec la population autochtone qu'ils finiront par perdre leurs traits originels.D'ailleurs Jean-Paul Roux qui est un spécialiste de l'Asie Centrale et de l'histoire de la Turquie,en s'appuyant sur certaines preuves (ex:Textes chinois sur les anciens Turcs qui vivaient dans les steppes d'Asie,si ma mémoire est bonne ),pense aussi que les anciens Turcs étaient de type mongoloïde.Je ne puis rien ajouter à cela ,n'étant pas un spécialiste sur la question.