
Désolé Lili (une fois n'est pas coutume)
Effectivement, j'aurais dû lire l'article que tu mettais en lien d'abord. J'ai parlé du Bégo juste comme lieu d'échanges du sel et pour son caratère exceptionnel à l'âge du bronze. Ce n'était bien entendu pas un lieu d'exploitation. Par contre, si les gravures sont de l'âge du bronze, on peut admettre que le lieu était déjà emprunté depuis fort longtemps (meilleure axe pour accéder à l'actuelle Italie par les Alpes) comme route de commerce. Quant à savoir si du sel y passait, c'est invérifiable et donc sans possibilité d'en dégager quoique ce soit.
Mais il me vient à l'esprit deux, trois choses, sûrement un peu légères mais tout de même.
La première tomberait sous le sens: les Sapiens du néolithique (et sûrement d'autres homos avant eux) se sont forcément approchés de la mer et ont dû se rendre compte de sa salinité (de ses vertus?), or encore aujourd'hui (surtout dans le sud) on peut voir et goûter les dépots salins sur les roches près de la mer, ce qui se fait tout naturellement. De là à en exploiter, je sais, il y a un monde, mais ces Sapiens n'étaient pas plus bêtes que nous.
La deuxième est une petite extrapolation qui tourne encore, je suis désolé

, autour du scatologique. Je ne sais plus qui, vous me le direz sans doute, a subodoré, en étudiant les populations sibériennes et leur culture du renne, que la domestication de certains animaux avait pu s'opérer par l'intermédiaire de nos urines. Je m'explique: les chasseurs-cueilleurs, et plus tard, les premiers sédentaires (la domestication étant une étape entre de ces deux modes de vie) avaient certainement le même réflexe de tout à chacun en ce bas monde quant on se doit d'aller aux commissions: le faire au même endroit. Or, nos urines sont salées naturellement par l'intermédiaire de nos philtres rénaux et l'auteur de supposer que, puisque ces chasseurs suivaient le gibier, petit à petit ces animaux, se familiarisant avec Sapiens et trouvant un avantage (ce n'est pas anodin) à se trouver à ses côtés, auraient été domestiqués par le truchement du sel de nos urines et l'habitude que nous avons de ne pas "faire" n'importe où! On peut donc imaginer que, comme tout mammifère qui se respecte, Sapiens pressentait l'avantage qu'il y avait pour son corps à y amener du sel pour ses vertus (l'iode justement). Mais n'importe quel paysan qui n'a pas de pierre à sel vous le dira aujourd'hui encore, genre bon français de la montagne (j'en connais et ils m'ont tant appris: "Mes vaches, le sel, elles vont le chercher où on pisse et elles s'en portent très bien".
Encore désolé pour ces digressions. De preuves archéologiques, que nenni mais du bon sens paysan, pas assez hélas.