Quelques dates trouvées çà et là :
- 50.000-48.000 (av. J.-C.) invention de l’arc (2008,
Le Point 1861, 73) ;
- 20.000 existence du propulseur et peut-être de l'arc (1992,
L’Histoire inhumaine – Massacres et génocides des origines à nos jours, 15) ;
- 15.000 invention de l’arc (2001,
Quid 2002, 616a) ;
- 13.000-10.000 nécropole nubienne de Jebel-Sahaba (Soudan), 60 corps dégagés en 1966 dont 24 percés de 116 armatures de flèches (dont 20 sur un seul individu) (1992,
L’Histoire inhumaine – Massacres et génocides des origines à nos jours, 18) ou 50 individus criblées de flèches (2009,
S&A 747, 42)
- 10.000 arc dans nord de l’Europe (2009,
S&A 747, 44) ;
- 10.000 arc en Europe (1985,
Le grand atlas de l’archéologie, 36) ;
- 7500 arc en France, déjà utilisé en Afrique (chasse au lapin) (2001,
Quid 2002, 616b) ;
- 6500 chasse à l’arc au Danemark (1985,
Le grand atlas de l’archéologie, 36-37) ;
- 4700-4000 nécropole de Bougon (France), pointes de flèches (1995,
S&A 581, 83) ;
- entre 3365 à 2940, Ötiz porte un arc de 1,80 m en if, un carquois et 14 flèches en bois de 75 cm de long en cornouiller et viorne ; il a un morceau de pointe de flèche de 21 mm de long sur 15 mm de largeur enfoncé dans la région dorsale (2002,
S&A 661, 96-99) ;
- 2000 colonies de guerriers et de techniciens (archers) en Espagne (2001,
Quid 2002, 1061c).
Mais encore :
Citer :
Connues à des milliers d’exemplaires, les armatures de flèches à tranchant transversal, puis bifaciales à pédoncules et à ailerons sont parfois découvertes, par séries de six à dix pièces, probablement rassemblées dans un carquois de bois, comme il en est connu aux Mournouards (Seine-et-Marne) ou à Remedello-Sotto (Italie). Alors qu’elles font l’objet d’une intense production, cette dernière semble d’autant plus paradoxale pour des armes de chasse que la part de l’alimentation carnée fournie par l’art cynégétique décroît très fortement, jusqu’aux environs de 10 %. De là à penser que l’arc joue désormais le rôle d’engin de combat, il n’y a qu’un pas…
[…] L’art de l’âge du bronze livre également le témoignage de ces « thèmes obsessionnels » que sont poignards et hallebardes gravés sur les rochers du mont Bego (Alpes), arcs, lances et boucliers sur ceux du Sahara, avant que n’apparaissent de nouveau, après un long intermède, les figurations du cheval transformé en « engin » de combat peu après sa domestication. […] L’archéo-anthropologue se félicite de disposer désormais d’un immense potentiel d’études grâce à la généralisation de la pratique de l’inhumation en sépultures collectives dès 2500 BC. Il peut, de ce fait, y discerner des traces traumatiques attribuables à des armes blanches courtes, comme au Petit-Morin (Seine-et-Marne) ou au Pas-de-Joulié (Gard). Dans cette grotte sépulturale, la pointe d’un poignard en cuivre est encore plantée dans une vertèbre. Plus fréquentes, les blessures par flèches, éventuellement agrémentées de boîtes crâniennes défoncées (dans le cas notamment des trois doubles sépultures de Chatelier-de-Vieil-Auzé, Vendée), sont monnaie courante sur tout le territoire de l’« Hexagone », des hypogées de la Marne à ceux des Bouches-du-Rhône (Castellet-de-Fontvielle), des dolmens du Tarn et de la Lozère aux grottes sépulcrales de Provence (La Lave, Terre-Vaine, Saint-Clair). (1992, L’Histoire inhumaine – Massacres et génocides des origines à nos jours, 20-21)