Quant on parle de génétique, ce qui compte, ce n'est pas le nombre de morts ou de survivants sur le long terme, mais le pourcentage de gènes qui vont passer d'une génération à l'autre. Quand dans une région, il y a 90% des gens qui meurent d'un coup, et on a cela lors de certains épisodes de guerres ou lors de certaines épidémies, on risque de voir apparaitre un
effet fondateur. En fait, la cause de la mortalité importe peu, ce qui importe c'est que les porteurs de certains allèles vont disparaitre et le pool génétique d'une population va se restreindre, du coup, cela va faire un goulet d'étranglement. Comme indiqué sur le schéma suivant :

Si cette population se retrouve dans de bonnes conditions, elle va croitre et se multiplier. Dans de bonnes conditions, en quelques générations, la population sera identique à ce qu'elle était avant la survenue de l'épisode de mortalité. Et c'est ce que l'on a vu suite aux catastrophes que j'ai évoqué. Mais, dans les exemples particuliers de la Guerre de Trente ans, que ce soit en Alsace ou dans les diverses régions touchées par cette guerre, la diminution de population a restreint les rentrées fiscales des nobles concernés, qui ont donc privilégié des mouvements d'émigration pour compenser les pertes de la guerre. Or, tout cela est difficile à modéliser dans une étude, et peut en fausser les résultats. C'est ce que je désirait mettre en avant