Citer :
R1b est TOTALEMENT absent dans les restes humains des sites néolithiques des cardiaux et des LBK par exemple.
D'ou l'hypothese de l'associer a des migrations plus tardives indo-européennes ou par les campagniformes : mais 2 indivus seulement trouvé dans un site funeraire allemand campagniforme qui date entre - 2800 et 2000 av JC sont R1b. D'autres pensent que le R1B est arrivé par les invasions IE dites kourganes...
mais vraiment on a très peu d'éléments sur de l' ADN ancien pour savoir comment s'ets diffusé ce R1B ou pour qu'il soit considéré comme preuve irrefutable de migrations IE.
Et rien bien sûr ne permet d’affirmer à ce jour que les campaniformes étaient des IE ou encore qu’il y avait pas chez eux plusieurs populations divisées par la langue et unifiées par la culture ( du moins la composante campaniforme dans la culture ).
Les thèses présentées sur l’expansion campaniforme sont intéressantes mais elles ne paraissent pas concorder avec l’apparition de l’haplogroup ADN-Y de la branche R1b.
En particulier elles font des erreurs sur les datations et l’évolution de la métallurgie. Mais je n’entrerai pas dans les détails un peu fastidieux.
Admettons par exemple que cette branche R1b soit apparue par l’est. Je ne m’explique pas alors pourquoi elle se serait si bien imposée du coté du pays Basque ou de l’Aquitaine, régions particulièrement conservatrices. Le seul renouvellement important de population qu’aurait décelé l’anthropologie se passe sur la voie du Rhône, en provenance de l’Europe centrale. Mais c’est vers la fin du campaniforme, avant sa disparition en Méditerranée.Les celtophiles britanniques n’y trouveront pas leur compte mais c’est documenté.Comment expliquer cette nette scission entre les branches R1a / R1b entre le nord de l’Allemagne et l’Adriatique ? Une avancée des langues slaves ou des langues germaniques ?
Du coté des langues slaves voir « Y-STR variation among Slavs : Evidence for the Slavic homeland in the middle Dnieper basin ». Donc c’est assez bien en phase avec la progression des cultures à kourganes.
Par contre les langues germaniques tiendraient beaucoup mieux leur origine dans la culture de la céramique cordée, qui expliquerai peut-être une mutation consonantique commune entre l’arménien et le germanique.
La région des langues baltes quant à elle serait beaucoup plus redevable de la culture TRBK.La culture TRBK tout d’abord est loin d’avoir été parfaitement comprise à ce jour . Outre le phénomène des poteries dont les spéculations possèdent leur limites, elle donne l’impression d’être la résultantes de nombreuses influences. Dans le nord de l’Europe, l’apparition de la poterie précède l’apparition d’un véritable néolithique. En dépit de toutes les spéculations à leur sujet, il paraît de plus en plus évident que les « long barrows » et les tumulus trapézoïdaux du TRBK n’ont pas de rapport avec le néolithique danubien mais possèdent leur antériorité d’une influence venue de la façade atlantique, précédant la période des dolmens, c’est utile à préciser : Par exemple les tumulus polonais situés aux abords de l’ancien territoire prussien ( ancien territoire de langues baltes ), dateraient de –3600 av notre ère pour les plus anciens. Quelques tumulus allongés recouvrent des dolmens et des allées couvertes mais ils ne dateraient que des débuts du IIIè millénaire. Voir à ce sujet « Chasseurs et agriculteurs dans le nord de l’Europe occidentale » de Nicolas Cauwe. Mais cette culture TRBK ne saurait rendre compte de la genèse de la langue germanique, étant donné que cette dernière semble s’être formée plus tard à partir du continent et aurait en fait modifiée les langues des anciens scandinaves.
A titre d’anecdote, je cite le témoignage de Galien, le célèbre médecin grec de l’antiquité ( Voir le PDF Persée « Galien anthropologiste » ):
« …les Illyrii, les Germains, les Dalmates, les Sauromates et toute la race des Scythes ont des cheveux croissant médiocrement vite, fins, droit et roux ».
Adolphe Bloch ajoute « quelques auteurs, dit encore Galien dans une autre partie de ses œuvres, appellent les Germains des blonds, mais ce n’est pas de cette couleur qu’il s’agit, car ils sont plutôt roux ». Il ajoute encore « Quant à la couleur des cheveux dans le jeune âge, Galien nous apprend que pour les régions tempérées ( les germains étant censés vivre dans une contrée humide et froide ), elle pouvait être blonde chez les enfants qui, ensuite devenaient de plus en plus foncés ». Ce qui n’a guère changé pour la dernière observation et donc paraît assez fiable.
Du coté des basques on peux remarquer aussi que le campaniforme semble accroître le taux en ADN-mt de la branche HV. Et selon les dernières estimations, l’ADN-mt H serait en relation avec les descendants des magdaléniens. Donc avec un mouvement inverse de ce qui est supposé pour la branche R1b avec le campaniforme. Les choses n’étant pas suffisamment compliquées comme ça, on peux remarquer aussi que le mésolithique ne s’est pas limité aux descendants des magdaléniens en Europe de l’Ouest ; il y avait aussi des mésolithiques de littoraux dont les cultures lithiques étaient différentes.
Toujours sur les ADN-mt, la branche U me semblerai correspondre beaucoup mieux aux primo locuteurs de l’IE. Le taux en est faible chez les basques, et plus élevé chez les lituaniens ( et il faut tenir compte de la fraction de population slave chez eux ) du sud-ouest ou encore les lettons que dans les pays slaves ou germaniques. Egalement des taux plus élevés en Inde ( mais avec des mutations problématiques ). Mais je ne sais pas si j’ai les bons chiffres étant donné qu’ils varient selon les auteurs et les études
Toutes ces questions paraissent très complexes et ne se résoudront probablement pas qu’avec les haplogroups.